Avant de commencer un livre je tombe toujours malade. La frêle toile de mon destin se déchire et se démantèle. La vie devient totalement imprévisible. Je suis tendu et irritable. Puis subitement le calme revient. Alors plus aucune perte, aucun échec, aucun imprévu ne me touchent plus. Aujourd’hui je comprends que ceci est indispensable. Plus la densité d’information incluse dans le livre est forte, plus élevée sera l’interaction avec le lecteur et consécutivement ma responsabilité sera d’autant plus importante si l’interaction sur le lecteur s’avère erronée.
La qualité de l’information est déterminée par le degré de proximité que je puis atteindre avec l’Amour et D.ieu et par mon degré d’indépendance par rapport aux valeurs humaines particulièrement par rapport aux valeurs spirituelles. L’amour ne doit pas s’attacher à l’argent mais aussi aux idéaux. Plus les souffrances de l’homme sont importantes lors des malheurs et des maladies, plus cet homme essaie de moins dépendre de ceux-ci en s’élançant vers D.ieu. et plus son âme se purifie. Dans une certaine mesure chacun de nous va parcourir ce chemin. Dans ce cas la pureté de l’âme est déterminée non pas tant par la quantité et l’intensité des souffrances endurées que par la focalisation sur et l’attrait vers l’amour à D.ieu.
Plus je progresse et plus le volume de l’information grossit. Sa densité grandit également. Il s’accumule de plus en plus de sens derrière des phrases assez proches de celles d’avant. Cela permet à une personne ayant lu mes précédents livre d’évoluer plus fortement. On me demande souvent quelle est la durabilité des changements positifs induits par nos entretiens ou la lecture de mes livres. Je leur réponds : « votre caractère change, la maladie s’en va. Vous serez d’autant plus durablement en bonne santé que les changements de vos traits de caractère seront profonds. ».
Le livre s’appèle « Les réponses aux questions » et il est probable que nombreux seront ceux qui n’obtiendront pas de réponse à ce qui les tourmente. Il serait bon que les lecteurs comprennent que l’essentiel n’est pas le couple « question concrète – réponse concrète ». Le chemin de la guérison c’est le chemin vers D.ieu et là les sentiments sont plus importants que les pensées. Lorsque l’homme se concentre { 4} non point sur la perception du chemin juste mais sur la satisfaction de sa conscience, l’effet peut devenir inverse.
Il y a dans le livre des questions qui se répètent. Cela est dû au fait que je répondais à des questions posées par les auditeurs présents à mes conférences. Et je répondais concrètement à la personne qui me posait cette question. Dix personnes peuvent me poser la même question et je répondrai différemment aux dix personnes. C’est ainsi parce que lorsque je réponds, je m’oriente sur la personne qui questionne et non sur la question elle-même. Je pense que ceci facilitera la compréhension de ce que j’expose ci-dessous.