Diagnostic karmique. Livre 6: les degrés vers le Divin
1. Introduction.
Lorsqu’en 1997 j’avais bouclé l’écriture du quatrième livre, j’étais sûr que le processus de description des valeurs humaines était terminé.
Dans la mesure où je m’oriente bien dans tout ce qui s’appèle le bonheur humain, il m’est d’autant plus facile de repérer les valeurs que je commence à déifier, ce de quoi je commence à dépendre et en conséquence parvenir à me débarrasser d’une telle dépendance.
La classification était complètement terminée ce qui signifiait qu’il n’y aurait plus d’attaches fortes. Il devenait donc possible de rétablir ma santé personnelle et celle de mes enfants. Il était également possible de cesser les recherches sur le karma.
Pour que chaque patient puisse guérir il suffisait d‘explorer de façon plus détailler ce qui l’empêchait de lever son attache à quelque chose ainsi que de trouver une interaction plus puissante pour son changement de caractère.
La théorie était terminée. Ne restait plus que la pratique. Je sentais que je commençais à tiédir pour tout ce thème. D’abord désormais tout était clair et d’autre part, je ne soupçonnais pas que le processus de pensée pouvait induire le dégoût et la douleur physique. Je désirais sentir, revenir à la peinture. Puis, je voulais m’occuper du problème du vieillissement.
Le travail sur soi, en ces dernières années, a modifié bien des choses dans mon caractère et ma santé. Or je n’ai constaté aucun rajeunissement durant ces années mais bien le contraire. Plus je me concentrais sur mes pensées, sur la compréhension et la généralisation, plus je vivais douloureusement n’importe quelle tension et plus les processus de vieillissement s’enclenchaient activement. Je décidais de prendre de la distance par rapport à ces recherches et la thérapeutique, et m’occuper entièrement de moi-même, car jusque là je n’avais pas assez de temps pour cela. Toute la chaîne des valeurs humaines était réduite à quelques simples maillons. Le premier de ces maillons c’était la valeur de nature matérielle. Sur ce point tout semblait compréhensible. Puis venaient des strates de valeurs spirituelles. Toutes ces valeurs spirituelles semblaient se partager en deux branches : L’une d’elles c’est le relationnel dont la dépendance engendre la jalousie. D’autre part, il y a les talents et l’intellect. La dépendance à leur égard engendre l’orgueil. { 4} L’un des patients venait avec une nette dépendance au plan spirituel et cela concernait le relationnel. Je lui expliquais comment procéder pour lever cette dépendance. Il suffisait pour cela de trouver un autre point d’appui. La psychologie moderne propose à l’homme de développer ses centres d’intérêt. Dans ce cas un échec dans l’un des domaines est mieux supporté et l’homme déplace ses centres d’intérêt vers d’autres domaines.
Or ce schéma ne fonctionne que superficiellement, dans le cas d’offenses, de disputes et de trahisons. Lorsque la crise touche des domaines plus profonds, la mort d’un être cher, ces mêmes psychologues et psychothérapeutes ne parviennent pas à résoudre cela par leurs propres moyens. Et seule l’adresse à D.ieu les sort de cette impasse. Ainsi c’est dans la mesure de notre besoin d’amour divin que se définit notre dépendance à l’amour humain. La déstabilisation ou la destruction de celui-ci ne devient pas une tragédie dans ce cas. Selon moi l’homme possède deux fonctions fondamentales : Se reproduire et se conserver. Ceci est en relation avec le thème des relations. Alors qu’investir dans le développement personnel, ses capacités et le contrôle du mode environnant, c’est là le thème des talents et de l’intellect. Sans cela nous ne saurions vivre. Or si cela devient une fin en soi, c’est la dépendance qui s’installe puis l’agressivité et enfin la déréliction. Ainsi les valeurs humaines sont la conjonction de la matérialité et de la spiritualité. { 5} Il me fallait parvenir au plus vite à une libération de ces valeurs. Plus je me concentrais sur cela, plus le temps accélérait et à une certaine étape de cette accélération j’ai vu de quelle manière la dépendance à quelque valeur humaine évoluait vers une autre dépendance.
Ainsi un homme qui est scotché à l’argent, un matérialiste, un pragmatique ne devient ainsi que parce qu’intérieurement il était un idéaliste invétéré. Et un accroissement subséquent de cette attache forte au spirituel va devenir létal pour lui.
Puis il s’est avéré qu’une personne ayant maîtrisé la jalousie, procède au déplacement inconscient de son point d’appui non vers l’amour à D.ieu mais vers les talents et l’intellect. Ainsi à la place de la jalousie qui est gommée apparaît un véritable orgueil.
À un moment donné j’ai compris qu’il existait d’autres degrés plus profond et de plus grande envergure que ces degrés de valeurs humaines. Finalement je suis arrivé sur une catégorie constituée par les idéaux, la spiritualité et la probité. Il s’agissait d’une strate bien plus fine et plus importante : Elle se trouvait à la base des relations et des talents. La dépendance à cette strate induisait la dépendance aux talents et aux relations. Si cette dépendance était très forte alors rivalité et orgueil s’enflammaient ensemble.